« Pour une drôle d’idée, c’en est une. Mais étonnante, séduisante aussi, tant on se demande ce qu’elle va devenir sur le plateau. Chorégraphier un solo sur le thème de l’épouvantail, cette vieille chose que l’on contemple encore parfois dans les champs, n’est pas donné à tout le monde. Il faut s’appeler Karine Ponties et posséder déjà un goût certain pour le fantastique et l’incongru pour se confronter à un personnage pareil. Voilà donc « Babil », interprété par un homme, qui s’en prend à ce morceau de bois vêtu d’un bout de tissu pour faire peur aux oiseaux. Le talent de Ponties pour extirper des sensations rares d’éléments bizarres fait de ce spectacle un rendez-vous comme on les aime. Tout sauf banal. »
Rosita BOISSEAU, Télérama / Sortir, 2 février 2011