Le sourire des égarés

Premières les 1er et 2 février 2018 – Festival Pays de Danses (Liège)

Le sourire des égarés est une pièce sur l’espoir, la capacité de l’humain à dépasser toute entrave. L’instinct de survie donne sa chance à chaque être humain, la résilience toujours regarde du côté des vivants et lui offre de faire de toutes ses failles une force motrice inaltérée et lumineuse.

Parler de ces êtres qui, appuyés sur de l’instable, ont habitué le corps au déséquilibre.

Parler des agités, des irréguliers, des impulsifs, des débordés, des obnubilés, des naufragés. L’accident s’est incrusté en eux, ils sont imprévisibles, malades du rythme, sans répit et à vif. Ce sont d’abord ces fichus corps qui donnent du fil à retordre, sans cesse compensé par le soutien des autres.

Il faut être en déséquilibre pour comprendre le monde.

L’homme est une somme d’accidents, de modifications. C’est un prototype qui essaie tout le temps pour éviter de rater à jamais. 
La capacité à développer des qualités à partir d’une faiblesse, d’une fragilité, d’une faille; un dysfonctionnement nécéssaire pour que la poésie puisse survenir.

Chacune de ces manières « anormales » de se comporter, de parler ou de se situer dans l’espace et le temps est profondément humaine, trait qui éclaire notre propre « normalité » sous un jour inattendu. 
Découvrir ce qu’il y a de plus singulier et de plus universel en nous – cette flamme tremblante de nos mondes intérieurs qui, par-delà toutes nos différences, fonde notre commune humanité.

Etonnante preuve de la capacité́ d’adaptation de l’être humain, certes, mais surtout expression de l’obstination inébranlable à « rester debout », à trouver un sens aux expériences de la vie, de la souffrance et de l’effort.

Sur scène, on peine d’abord à distinguer ce qui est vivant dans ce chaos de corps entremêlés, d’images sombres, de cruautés fulgurantes. De corps inanimés naissent de hasardeuses tentatives de se mettre debout, de remettre de l’ordre.

La poésie et la joie survient dans ce décalage immense, d’une aptitude à se jouer de tout, à jouer avec tout, de l’absurde au tragique. Les hommes sont ainsi, résolument tournés vers la vie.

Articles

Chorégraphe Karine Ponties

Interprètes Ares D’Angelo, Eric Domeneghetty, Florencia Demestri, Vilma Pitrinaite

Dramaturge et éclairagiste Guillaume Toussaint Fromentin

Régisseur son Benjamin Pasternak

Régisseurs plateau et lumière Andrea Messana et Pier Gallen

Compositeur David Monceau

Scénographe Wilfrid Roche Maëstroni et Marie Gourdain

Costumière Gaëlle Marras

Photographe Andrea Messana

Administratrice de production Rachel Goldenberg

Assistante de production Nerina Cocchi

Dame de Pic/Cie Karine Ponties

Coproduction : Théâtre de Liège, Les Brigittines et La Coop asbl

Avec le soutien de taxshelter.be, ING, tax-shelter du gouvernement fédéral belge et du Ministère de la Fédération Wallonie Bruxelles – Service de la Danse

22.02.2018 → 2018-02-24 • Festival In Movement, Les Brigittines, Belgique

01.02.2018 → 2018-02-02 • Festival Pays de Danses, Liège, Belgique