Un western pour trois danseurs.
Le départ de ce projet est le film culte de Sergio Leone «le Bon, la Brute et le Truand». Pas de gentils affrontant des méchants dans le western-spaghetti. Le personnage principal est un anti-héros mercenaire ou bandit de grand chemin, mal rasé et aux vêtements poussiéreux. Il ne sert pas de noble cause et ne se préoccupe que de ses propres intérêts, attiré par l’appât du gain ou poursuivant une vieille vengeance.
Ce qui m’intéresse, ce sont les figures qui y sont déployées, elles sont « viscéralement » humaines. Un jeu d’alliances fragiles entre trois personnages en quête. La versatilité constante des rapports de force, le bien et le mal, la victime et le bourreau, le chasseur et la proie, la victoire et la défaite. Univers à la fois ludique, violent et nostalgique. Une forme de magie dans un genre devenu sérieux, voire dépressif…
TUCO est l’un des trois héros du film, il personnifie la gourmandise de l’enfant face à la vie comme un jeu. Il est le plus humain des trois protagonistes de cette fresque picaresque. Un être primaire, violent, bruyant, sournois, tenace et cupide, et sa face « révélée » sensible, loyal, doux, solaire et perdu. Il est un être ambivalent ; il est un double sens, parce qu’il fait balance entre le bon et le mauvais, l’adulte et l’enfant, sans conscience du danger et parce que c’est un héros qui ne gagne pas.