Les Hivernales d’Avignon, février 2006

Tardone "les hivernales d'Avignon"
24 février 2006

« Le public des Hivernales se plie en quatre avec Karine Ponties! »

Quelle agrèable surprise cette soirée des Hivernales à la Salle Benoît XII, avec Karine Ponties, chorégraphe belge, pour « Mi non sabir »

Quatre danseurs tchèques sont sur scène: touts en petite tenue dont un avec une seviette autour de la taille. Devant nos yeux ébahis, ce quatuor va se livrer à un excercise burlesque, où près du sol et des corps, ils vont modeler leurs rapports humains. Il faut les voir s’emboîter les uns dans les autre pour avoir le leadership, se montrer terriblement puérils lorsqu’ils veulent individuellement montrer leur talent, faire preuve de tendresse et de solidarité lorsqu’un des leurs flanche. Le public s’amuse! Pour ma part j’ai du mal à stopper mon fou-rire quand l’un des danseurs se cache dans une boîte: se moque-t-il de la danse contemporaine (comment ne pas penser à Christian Rizzo)?

Si Karine Ponties offre un regard amusé sur le collectif masculin, c’est toujours avec respect et tendresse. Bien sur, il n’y a rien de revolutionaire dans le propos; ce qui surprend, c’est le ton décalé l’énergie de ce quatuor, les gestes chorégraphiques qui donnent aux corps des hommes une consistance si fragile.

Cet spectacle est le bienvenu: il donne au projet « Trans Danse Europe » une vivacité, loin des froides propositions vues jusque là (William Petit, Compagnie Nomadi).