Holeulone, ce n’est ni une insulte ni un mot abstrait, mais une bombe de plaisir visuel qui vous éclate à la figure, vous captive l’oreille et joue à chaque instant sur tous les tableaux. Soit un danseur tellement mêlé à un autre qu’on peut croire souvent, dans la pénombre propice, qu’ils ne forment qu’un corps.(…) Ils ont la souplesse acrobatique de deux excellents danseurs et la drôlerie complice de deux clowns.(…) Ils doivent combattre une source d’annimation bien plus forte, envahissante et rapide que leur pauvre corps.(…) Les figures et les paysages qui surgissent se défigurent aussitôt, suggérant le fonctionnement anarchique de notre cerveau ou l’éclatement de la croute terrestre.
Compliqué? A expliquer, oui, à voir non. Le duel entre la chorégraphie de Karine Ponties et le graphisme de Thierry Van Hasselt est arbitré en finesse par la musique de Dominique Pauwels: une petite heure de pur bonheur.
CHRISTIAN JADE, RTBF / JDM, octobre 2006
Au baromètre des tendances spectaculaires de la danse, Karine Ponties a fait monter la température et la tension au festival Nouvelles Strasbourg Danse avec Holeulone, sensible duo écrit en dessins, lumière et sons (…) Dédoublement d’humeurs, imbrications de jambes et pieds de l’un à l’autre : Eric Domeneghetty et Jaro Vinarsky s’apprivoisent, se confondent à l’envoûtant film impressionniste de Thierry Van Hasselt. (…) Les formes humaines aux contours sépia et flous embrasent les mouvements. Couple hybride, corps dissociés puis reassociés délicatement. Deux micros posés sur le côté amplifient leur pas, leur respiration et leurs souffles quand l’assaut éclate. Est-ce un dédoublement schizophrénique à l’oeuvre qui décuple la fantastique partition musicale de Dominique Pauwels? Le rêve d’Holeulone s’épanouit en moins d’une heure, emboîtant à merveille encres, gestuelle libre, lumière et sons (…)
VENERANDA PALADINO , DNA (DERNIERES NOUVELLES D’ALSACE), mai 2007
(…) C’est un spectacle où la présence de l’image peut être considérée comme un véritable partenaire. Cela n’est pas si fréquent et souligne avec justesse le caractère onirique, poétique et humain de cette prestation de deux remarquables danseurs.
MARIE-FRANCOISE GRISLIN, HEBDOSCOPE, mai 2007
(…) Deux danseurs qui se donnent sans retenue, dans des enchaînements de pas, d’attitudes, de gestes précis et redoutables. Des difficultés dont ils se jouent pour mieux faire pénétrer dans l’âme même du propos le spectateur (…) on aura vécu de très beaux instants, avec un spectacle qui mêle avec bonheur danse, musique, lumières. Utilisant judicieusement un dispositif scénique sur lequel se trouvent projetées, imprégnées serait plus juste, les formes mouvantes imaginées par Thierry Van Hasselt, graphismes qu’un calame mystérieux jetterait comme le flux et le reflux d’une marée inspirée, Karine Ponties livre là un travail fait d’ombres et de lumières, d’énergie et de retenue à la fois. Quitte à se répéter : des moments de bonheur.
CYRIL VAILLY, LA REPUBLIQUE DU CENTRE, décembre 2006
Fusion poétique entre corps et peinture (animée).
ZONE 02, septembre 2006
La chorégraphe a réalisé le spectacle parfait, où chaque élément trouve sa place dans un ensemble fascinant. (…) Les interprètes sont littéralement plongés dans le film d’animation réalisé par Thierry Van Hasselt : marée venant leur lécher les pieds, trou noir les entraînant vers les abysses, visages, silhouettes apparaissant puis se transformant aussitôt. L’osmose avec la chorégraphie est totale.
JEAN-MARIE WYNANTS, LE SOIR, octobre 2006